Chasser toute la journée. Pas seulement au lever du jour. Pas seulement au crépuscule. Toute la journée. Cette approche change les résultats. Beaucoup de chasseurs rentrent trop tôt. Ils pensent que le gibier ne bouge qu’aux deux extrêmes de la lumière.
Mais les cervidés suivent un rythme qui dépasse nos habitudes. Leur cycle repose sur la biologie, le climat, et le rut.
Planifier un itinéraire all-day, c’est suivre ces cycles. Trois points clés suffisent: matin, milieu de journée, soir. Chaque point s’inscrit dans la logique des déplacements naturels. Le chasseur anticipe. Il se place. Il laisse venir.
Chevreuil et orignal: deux rythmes, une base commune
Le chevreuil bouge souvent. Petits trajets. Courtes séquences. Trois à quatre heures de repos, puis reprise. L’orignal agit différemment. Plus lourd. Plus lent. Ses mouvements dépendent des ressources, du vent, du climat. Mais les deux partagent un schéma : déplacements matinaux, pauses en journée, reprise le soir.
Cycles circadiens
Les cervidés alternent repos et activité. Ils se déplacent pour manger, puis se couchent. Ensuite, ils recommencent. Ces cycles biologiques dessinent la carte des opportunités pour le chasseur.
Facteurs perturbateurs
Transition couchage → alimentation
Au lever du jour, les animaux quittent leur lit. Ils se déplacent vers la nourriture. Champs, coupes, clairières. Le chasseur doit s’installer dans ces corridors.
Sentiers stratégiques
Un bon point se trouve là où plusieurs pistes se croisent. Surtout près des cols, ravins ou passages étroits. Les mâles les empruntent naturellement. Ils couvrent du terrain sans gaspiller d’énergie.
Le vent
Le matin, l’air descend les pentes. Il suit la fraîcheur de la nuit. S’installer sans respecter cette dynamique trahit immédiatement la présence du chasseur.
Repérage en amont
Caméras de surveillance. Empreintes fraîches. Frottages et grattages. Autant d’indices qui confirment l’activité.
Ne pas quitter trop vite
Midi. Beaucoup rentrent. Le bois se vide. Et pourtant, c’est là que les gros mâles bougent. En plein rut, ils visitent les dortoirs de femelles. Ils explorent.
Zones clés
Patience récompensée
Rester. Attendre. Être là quand tout est calme. Les mâles prudents sortent alors. La différence entre un souvenir de chasse et une récolte, elle se joue souvent ici.
Retour vers la nourriture
Fin d’après-midi. Le gibier repart. Les zones d’alimentation deviennent le centre de l’attention. Les 90 dernières minutes avant la noirceur sont capitales.
Lisières sécurisées
Chevreuils : approche discrète par les bordures épaisses. Orignaux : contournement par marais, rives, coupes. Le chasseur doit choisir une cache à l’écart, mais surplombant l’accès.
Mode d’affût
Début de saison
Les habitudes alimentaires guident presque tout. Matin et soir dominent.
Rut
Les mâles ne tiennent plus en place. Les points du milieu de journée deviennent cruciaux.
Fin de saison
Le froid impose ses règles. Les animaux cherchent les nourritures riches : maïs, glands, coupes de régénération.
Influence de la météo
Trois points reliés
Minimiser les dérangements
Changer de point sans traverser directement les zones sensibles. Toujours tenir compte du vent dominant.
Technologie utile
GPS, cartes topographiques, applications comme OnX, Google Earth, Avenza.
Exemple concret
Un chasseur s’installe le matin sur une crête menant à une coupe. À midi, il se déplace vers un col où trois sentiers convergent. En soirée, il termine sur une lisière donnant sur un champ de trèfle. Son itinéraire suit exactement le rythme du gibier.
Physique et mental
Chasser all-day fatigue. Il faut s’équiper. Manger. Boire. Se couvrir.
Équipement minimal
Erreur classique
Quitter avant l’heure. Croire que seul le matin ou le soir comptent. La discipline paie.
Un itinéraire all-day n’est pas une contrainte. C’est une stratégie. Le matin, on suit la sortie du dortoir. À midi, on occupe les cols que tout le monde ignore. Le soir, on guette la faim qui ramène les animaux.
Le chasseur patient, préparé, discipliné, récolte plus souvent. Trois points suffisent. Trois moments. Trois chances.
Dois-je rester toute la journée?
Oui. Surtout en période de rut. Les plus gros mâles se déplacent quand tout semble calme.
Comment choisir mes points?
En fonction du vent, de la topographie et des indices relevés avant la saison.
Est-ce que ça fonctionne pour l’orignal comme pour le chevreuil?
Oui. L’orignal couvre plus de distance, mais la logique reste la même.
Quels outils sont essentiels?
Un GPS, de bonnes jumelles, un contrôle du vent, et la volonté de rester.
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